"Edgar Rice Burroughs, né à Chicago le 1er septembre 1875 et mort à Encino le 19 mars 1950, est un romancier américain, créateur de Tarzan, l'homme-singe, l'un des personnages de fiction les plus connus au monde. Il est également l'auteur de plusieurs séries de science-fiction et de romans policiers." [wikipedia]
Les cinéphiles devinent pourquoi je cite cet écrivain, considéré par nombre d'auteurs comme l'un des pères de la science-fiction moderne. Bien évidemment, il ne s'agit pas ici de parler de Tarzan, mais de John Carter dont une adaptation au cinéma est sortie récemment. Cela amène à s'intéresser à Mars, notre voisine stellaire, si mystérieuse, et qui a fait couleur beaucoup d'encre, et dépenser aussi de l'argent, si on considère toutes les sondes spatiales envoyées et le programme entamé pour y expédier une mission habitée.
Edgar Rice Burroughs |
Du point de vue de la science fiction, c'est bien sûr Ray Bradbury qui reprend le flambeau avec ses Chroniques martiennes, datant de 1954, soit 15 ans avant la conquête de la Lune. Chroniques martiennes est construit comme une suite de nouvelles s'inscrivant dans une même trame globale. La technique a été également utilisée par Azimov, pour le cycle des Robots, et aussi par Cordwainer Smith, avec les Seigneurs de l'instrumentalité ou Clifford D.Simak avec Demain les chiens.
Si les chronique martiennes ont été adaptées pour la télévision, d'autres films ont traité de Mars, en tant que "personnage principal" : Total Recall, de Paul Verhoeven, en 1990, adaptation d'une nouvelle de P.K.Dick ; Planète rouge d'Anthony Hoffman, sorti en 2000, la même année que Mission to Mars de Brian de Palma ; le très mauvais Ghost of Mars de John Carpenter, en 2001.
Le point commun de tout ces films, ainsi que des œuvres littéraires consacrée à Mars : la colonisation de la planète par la terraformation. Après les missions Appolo, l'humanité constate avec déception qu'habiter sur la Lune n'est peut-être pas une solution viable, ni même tentante. L'endroit est mort. Seule une exploitation industrielle est envisagée. Tous les regards se tournent alors vers Mars. Les Soviétiques en premier. Ils ont raté la Lune, ils auront peut-être Mars. C'est entre autre dans cette perspective qu'ils initient les programmes de vols spatiaux habités longs, via des stations orbitales Saliout (1971-1991), puis Mir (1986-2001). Le voyage vers Mars devrait en effet durer un an. Pour rendre l'expédition rentable, pas question de ramasser des cailloux comme sur la Lune et rentrer. Il faut y établir une base permanente, ce qui veut dire, au bas mot, 6 mois sur place, plus une autre année, voire plus, pour le retour, soit 2 ans et demi. Autant dire qu'à l'époque où le projet a été initié, ce n'était pas gagné.
Ce qui n'est toujours pas gagné, aujourd'hui, c'est la faisabilité financière du voyage. Le milliard de dollars a été avancé pour mener à bien l'expédition. Les États-Unis seuls n'y parviendront pas.Il faudra l'alliance de tous les états pour y arriver, à l'exemple de la station spatiale internationale. Et un appel aux fonds privés semble inévitable, ce qui pourrait poser quelques soucis en terme d'éthique.
Parmi les œuvres traitant de Mars, je signale également celle de Kim Stanley Robinson, La Trilogie de Mars, parues entre 1992 et 1999, qui traite tant l'aspect scientifique que la problématique sociale et politique. Je ne peux vous en dire plus, je n'ai pas lu ces romans, mais je vais y remédier !
Bref, Mars fait rêver. L'humanité, coincée maintenant sur sa planète dont elle a exploré presque tous les recoins (les océans excepté, pour la plus grande partie), aspire à de "nouvelles frontières" pour paraphraser un chef d'état célèbre. L'attrait des grands espaces et de l'inconnu fait partie de nos gènes, et peut-être aussi d'une loi naturelle qui veut que la vie doit toujours se propager et s'adapter.
Pour rappel, dans la mythologie romaine, Mars est le dieu de la guerre et de l'Agriculture, dieu de première importance dans la Rome antique en tant que père de Romulus et de Remus, fondateur et protecteur de la cité. Mars jouait un rôle équivalent chez d'autres peuples du Latium et au delà, notamment chez les Sabins, les Samnites et les Osques. Il fait partie de la triade précapitoline en compagnie de Jupiter et Quirinus.
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