lundi 28 novembre 2011

Петропавловск-Камчатский


Petropavlovsk-Kamtchatski
Ça ne vous dit rien ? C'est la capitale du Kamtchatka, péninsule orientale de la grande Russie.
Histoire de s'évader un peu, voici un diaporama de cette région peu connue des occidentaux.
Plus quelques photos du kamtchatka (à priori libres à la consultation, vu que j'y ai eu accès sans problème) ici.
Un pays magnifique à découvrir. Des circuits touristiques sont possibles, se renseigner auprès de votre agence de voyage. Certains l'ont fait. Un petit aperçu de leur site ici. Attention, le déroulé est inversé. Commencez à lire par la fin.


dimanche 27 novembre 2011

JAQUETTES

Revue, pour le plaisir, de certaines pochettes de disques de musique électronique que je possède, pour certaines, depuis près de 30 ans.
Je ferai une bientôt une analyse plus précise de l'une de ces pochettes



Vangelis - China (1979)
La photo floue érigée en œuvre d'art, ce n'est pas nouveau. On devine quelqu'un dans une piscine, en train de bouger les bras.  Le disque, lui, est tout simplement magnifique.

•••


Jean-Michel Jarre - Oxygène (1976)
Incontournable. Cette pochette m'a toujours fasciné, on pourrait en discuter des heures.
Un travail de Michel Granger. Quelques infos ici.

•••



Tangerine Dream - Optical Race (1988)
La pochette est une forme de découpe qui laisse voir des couleurs
sur la page intérieure. Très tendance à l'époque. N'a pas pris une ride.
Par ailleurs le meilleur album de TD de cette période.

•••


Kraftwerk - Radio-activity (1975)
Minimaliste, comme leur musique. Voilà une pochette inquiétante, très Orwellienne,
pour un message à double sens jouant sur les mots "radio" et "activité".

•••


Klaus Schulze - Timewind (1975)
Une pochette surréaliste qui nous emmène déjà dans un autre monde.
Le disque est considéré comme l'un des meilleurs du pape de la musique
électronique allemande.

•••


Mike Oldfield - Five Miles Out (1982)
Evasion garantie avec cette pochette pour le moins aérienne.
L'âge présumé de l'avion donne un côté "aventure"
qui me rappelle un peu Indiana Jones. Le morceau éponyme est détonnant.

•••

Wim Mertens - Close Cover (1991)
Mauvais temps sur cette pochette
qui reflète bien la teneur de la musique de cet album introspectif.

•••


Royksopp - The Understanding  (2005)
Instantané d'une scène d'un film fantastique.
Et le meilleur album du groupe. Très dance.





vendredi 25 novembre 2011

HISTOIRE D'ANIMISME


Proto-religion, pratiques mystiques, croyance aux esprits, définir objectivement l'animisme n'est pas forcément chose aisée, ce d'autant qu'il y aurait "plusieurs" animismes et plusieurs manifestations de l'animisme, selon l'endroit où on se trouve sur la planète et selon les peuples observés. Pour autant, l'animisme fascine, fait peur, inquiète à tout le moins, et ne laisse jamais indifférent d'autant que ces croyances font appel à notre instinct de survie autant quà la relation que nous entretenons avec la nature. La plupart des êtres aussi étranges et variés que les elfes, les nains, les gobelins, les lutins, etc. mis en scène dans les contes et les récits fantastiques, ont sans doute des origines animistes.

L'appel de la nature est ressenti par tous les hommes, à divers degrés. On peut compter de nombreux exemples de personnes qui, un beau jour, ont décidé de tout plaquer et de quitter la civilisation afin de se "retrouver" et de faire l'expérience de la vie sauvage, quitte à y laisser la vie.
A un degré moindre, mais tout de même significatif, quelle grande métropole sur la planète ne possède pas son parc, où les citadins aiment venir déambuler et oublier un moment le stess de la vie quotidienne ? 
Quel rapport avec l'animisme, me diriez-vous ? Simple : il y a indiscutablement un lien subtil entre l'homme et la nature et les forces qui s'exercent au sein de cette nature intéresse l'homme, "intéresse" dans le double sens "intéresser et concerner". Bien entendu, les peuples du passé, et certains peuples vivant encore aujourd'hui en relation étroite avec leur environnement, et que les ethnologues appellent "les sociétés traditionnelles", ont trouvé leurs propres explications et interprétations des phénomènes naturels, cycliques ou non, qui affectent leur existence.
Ces mêmes peuples, depuis l'origine de l'homme, se sont également retrouvé face à l'angoisse et aux mystères de la mort, des rêves, et de similitudes interprétées comme étranges entre le caractère d'un défunt et le comportement de tel ou tel animal ou la forme de telle ou telle plante.
Enfin, la consommation de ces plantes à des fins thérapeutiques, forgées par une pratique empirique et une transmission orale sur plusieurs générations, ont pu conférer aux dites plantes des "pouvoirs" ou même des "personnalités" hostiles ou bienveillantes à l'égard des hommes. Même aujourd'hui, au sein de notre société industrialisée et protégée, quiconque a fait l'expérience de la vie en pleine nature ne serait-ce que quelque heures, ne reste pas insensible.

Edward B. Tylor (1832-1917)
Les hommes de science n'ont pas toujours été d'accord sur la description de l'animisme, et pour l'essentiel, il s'agit là d'une affaire anglaise. C'est en effet par Edward B. Tylor (1832-1917), anthropologue et sujet de sa majesté, que "l'histoire" de l'animisme commence, en même temps que celle, supposée, de la religion, puisque l'animisme est décrit comme la première phase de la religion.
Tout part de la croyance au principe séparé de l'âme, différent du corps, à la suite de deux expériences psychophysiologiques : les phénomènes du sommeil, de la maladie, de l'extase et de la mort d'abord et l'espérance personnelle des rêves et des visions, ensuite.
L'âme, ou la force qui anime les êtres humains, peut, selon les croyances traditionnelles, changer d'état, et changer aussi de support. Les êtres vivants seraient considérés comme des sortes de vases communicants, argument utilisé par certains ethnologues pour expliquer le cannibalisme. Manger son adversaire permettrait de "récupérer" la force et le courage de ce dernier.
Par ailleurs, les sociétés traditionnelles ne font pas tant de différences entre les différentes formes de vie. [Encyclopedia Universalis] Selon Tylor, la croyance en la post-existence de l'âme a donné lieu au culte des morts et des ancêtres. L'idée de la transmigration des âmes s'expliquerait également à partir des mêmes phénomènes. Par analogie, les primitifs auraient conclu que les animaux et les plantes, et même les objets apparemment inanimés, disposent également d'un corps et d'une âme. Car il n'y a pas de différence de nature entre l'homme et les êtres animés ou inanimés qui l'entourent. L'être humain est considéré comme faisant partie intégrante du monde qui l'entoure. Ceci implique par conséquent le respect des formes de vie qui, en retour, contribuent à la vie de la communauté, mais ceci implique aussi que toutes les formes dé vie étant égales, chacune d'entre elle possède une "force", un "esprit", une "personnalité".
C'est ainsi que "l'esprit des ancêtres" pourra âtre associé ici à un arbre, là à un animal, ou même parfois à un "totem" réalisé pour que l'âme s'y réfugie et continue à participer à la vie communautaire, souvent par l'entremise d'un chaman, ou d'un sorcier, détenteurs des pouvoirs lui permettant de communiquer avec l'invisible.

Mais la théorie de Tylor établissant l'animisme comme étant à l'origine des religions sera battue en brèche par d'autres chercheurs, trouvant chacun des explications différentes, comme la rencontre avec une force mystérieuse. L'argument principal avancé étant qu'il n'a pas été possible de trouver une religion exclusivement animiste, et que certaines sociétés ont crû à l'existence d'un ou de plusieurs dieux sans passer par l'étape animiste ou sans que cela ait un lien direct ou indirect avec des pratiques animistes parallèles. De plus, l'animiste ne s'est pas révélée aussi universelle que Tylor l'avait d'abord supposé.
D'autre part, il est patent que Tylor a été totalement influencé par son regard occidental distant. D'autant plus que sa théorie ne s'est appuyée sur aucune analyse sociologique. Son analyse ne s'est appuyée que sur approche psychologique des faits religieux qui présupposerait que le "primitif" serait enclin à voir une âme à tout être vivant ou objet inanimé.
Pour autant “L'analyse du phénomène de l'animisme présentée par Tylor garde encore sa valeur. L'éminent anthropologue anglais a établi avec précision, et avec une documentation vaste et solide, qu'un grand nombre de peuples, « primitifs » aussi bien que civilisés, accordent une importance décisive aux expériences impliquant l'activité de l'âme (ou de l'« esprit »), pendant la vie ou après la mort. Toute une série de phénomènes religieux ne peut s'expliquer que par la croyance à l'autonomie et à la pérennité de l'âme : en premier lieu, la croyance que ce principe spirituel est capable d'abandonner le corps, de voyager dans le pays des morts ou de monter au ciel, qu'il peut pénétrer et posséder un autre corps, qu'il se révèle en quelque sorte indépendant du corps et supérieur à lui puisqu'il le précède et lui survit. Divers phénomènes religieux, comme la possession, le culte des morts, le chamanisme, deviennent compréhensibles à la lumière de telles croyances.” [E.Universalis]

Finalement, l'anthropologie anglo-saxonne finira par intégrer la théorie intellectualiste ou« néo-tylorianisme » “à la suite des progrès de la philosophie des sciences et de celle du langage”. L'anthropologue R. Horton, notamment “pose que les conceptions et pratiques traditionnelles, avant tout instrumentales, sont des tentatives rationnelles et universelles d'« explication, de prédiction et de contrôle » de l'environnement et du cours des événements. Les religions traditionnelles sont des « théories », des cadres conceptuels, dans lesquels les dieux et les esprits constituent des hypothèses théoriques concernant des entités « inobservables ”.
Entités inobservables, comme nos amis les elfes, lutin, etc. Sans oublier le plus fameux représentant d'une sorte d'animisme moderne, devenu entité commerciale, et auquel je consacrerai quelques lignes bientôt : j'ai nommé notre bedonnant Père Noël !


 ici, Un blog à lire dans la suite de notre précédent post sur les arbres
 

jeudi 24 novembre 2011

ARBRES UNIVERS


Visite du site "Regard sur le monde" qui présente (entre autre) les plus impressionnants spécimens d'arbres connus sur Terre. Univers en soi, un seul arbre peut abriter une flore et une faune nombreuses (champignons, mousse, insectes, oiseaux, rongeurs...). Ces végétaux sont les poumons de notre planète.
Dans la littérature fantastique, ils occupent une place de choix. Les arbres qui bougent, qui font peur ou qui sont bénéfiques, les arbres liés à des êtres humains, vivants ou morts...ils inspirent toujours crainte et respect. On les voit moins dans les histoires de science-fiction, l'un des exemples les plus fameux étant les arbres géants décrits dans Hyperion, de Dan Simmons, qui poussent sur une planète appelée "Le Bosquet de Dieu", et qui mesurent plusieurs kilomètres de haut. Dans le roman, les plus beaux spécimens sont même transformés en vaisseaux spatiaux au moyen de champs de force.

mercredi 23 novembre 2011

GOOD BYE ANNE




Nous apprenons par l'un de nos "fils" la mort d'Anne Mc Caffrey. Cette grande écrivaine américaine s'est éteinte en laissant une œuvre majeure : le cycle de Pern. Elle rejoint Tolkien dans le panthéon des auteurs d'Héroïc-Fantasy. Que son âme repose en paix.

Lire aussi sa biographie ici

QUESTION DE TEMPS


Bienvenue dans un monde où le temps a remplacé l'argent. Génétiquement modifiés, les hommes ne vieillissent plus après 25 ans. Mais à partir de cet âge, il faut "gagner" du temps pour rester en vie. Alors que les riches, jeunes et beaux pour l’éternité, accumulent le temps par dizaines d'années, les autres mendient, volent et empruntent les quelques heures qui leur permettront d'échapper à la mort. Un homme, accusé à tort de meurtre, prend la fuite avec une otage qui deviendra son alliée. Plus que jamais, chaque minute compte.

Le dernier film d'Andrews Niccol joue dans le même "champ sémantique" que "Clones", "Island", ou même "cocoon" : la recherche de la jeunesse éternelle avec, en arrière plan, l'immortalité. Le thème d'une durée de vie limitée déjà été abordé en 1976 dans "logan's run" ou "l'âge de cristal", de Michael Anderson : dans un monde futur où les ressources sont limitées, une caste de dirigeant limite la vie humaine à 30 ans.
"Time Out" remet quelque part les pendules à l'heure, de façon assez ironique : l'argent n'est pas ce qu'il y a de plus important, c'est le temps. La fragilité et le côté éphémère de la vie humaine sont le sujet principal. A quoi bon être riche en fin de compte, puisqu'il faudra un jour mourir ? Pourquoi faire ? Même 80 ans d'une vie opulente ne sont rien face à l'éternité, et le temps passe si vite ! 

Cela me rappelle aussi une nouvelle de Dave Dryfoos, dans laquelle le vieillissement de la population entraîne une modification de la société. Ce sont les jeunes qui perçoivent une pension jusqu'à 40 ans, puis doivent se mettre à travailler pendant 35 ans. 
La perception du temps quand on est jeune est très particulière. Quand on est enfant, les minutes sont des heures, les heures des jours et les semaines n'en finissent plus. La perspective d'une fin n'effleure même pas l'esprit d'un adolescent bien portant physiquement et mentalement. Les années passant, cette perception du temps s'inverse : une année entière semble passer très vite, et cela est d'autant plus flagrant quand on voit pousser les enfants (et plus souvent les enfants des autres). N'est-il donc pas ironique que dans  le scénario de "Time Out" la durée de vie par défaut soit de 25 ans ?


samedi 19 novembre 2011

CARBON BASED LIFEFORMS


[Ultimae.com] : “Carbon Based Lifeforms est le projet de Johannes Hedberg & Daniel Ringström, tous deux nés en 1976 et installés à Gothenburg, en Suède. Le but de CBL est de combiner Terre et Espace en des visions musicales solides; en oubliant rarement l'irremplaçable TB-303. Johannes et Daniel forment CBL en 1996 comme projet annexe à leur groupe Notch. Avec le temps c'est ce projet qui devient leur focus principal. Leur premières sorties se font sur l'ex mp3.com en 1998. Ouverts aux collaborations avec d'autres compositeurs et musiciens, ils travaillent avec Magnus Birgersson (Solar Fields) en 1999 sur une musique originale pour "Fusion", création du danseur Suédois Olof Persson.
CBL signe avec Ultimae en 2002 et a depuis, hormis quelques apparitions sur diverses compilations, sorti 2 albums (Hydroponic Garden, 2003, et World of Sleepers, 2006). Tous deux reçurent une excellent critique.”
C'était les débuts. D'autres albums ont suivi.

Si Solar fields vous a plus, alors vous allez adorer Carbon Based Lifeforms. Mon album préféré : hydroponic garden. Un superbe voyage musical, on a parfois du mal à croire que cette musique vient de notre dimension. Et leurs jacquettes sont superbes.




mardi 15 novembre 2011

ENERGIE SOLAIRE


[Reuters] “ Si l'inépuisable énergie solaire venait à être captée dans l'espace, elle pourrait constituer d'ici 30 ans une solution peu coûteuse aux besoins énergétiques de la planète [...] Mettre sur orbite des centrales électriques pour collecter l'énergie solaire et la transmettre vers la Terre sera "techniquement possible" d'ici dix ou vingt ans, au vu des technologies actuelles, a révélé l'Académie internationale d'Astronautique, dont le siège est à Paris.”

Tiens... Encore de la science fiction qui devient réalité on dirait. Le concept n'est pas nouveau. Il apparaît même couler de source dès lors qu'on sait comment capter l'énergie solaire depuis l'espace. 
Les amateurs de BD se souviennent certainement d'un certain M. Leloup et de son héroïne Yoko Tsuno. Nous sommes en 1976, et l'album "les trois soleils de Vinéa" est publié. L'un de ces "soleils" étant artificiel.


lundi 14 novembre 2011

JOLIES PEINTURES DE LA NATURE


Le site d'un artiste Breton, Patrick Bizien, avec de nombreux liens et de très beaux tableaux à contempler. Laissez-vous emporter par ces chemins de campagnes, comme Bilbon, dans le Seigneur des Anneaux :


 “La route se poursuit inlassablement
Descendant de la porte où elle commençait.
Maintenant, loin en avant la route est parvenue,
Et je dois suivre, si je le puis,
La poursuivant d'un pied las,
 Jusqu'à ce qu'elle rencontre quelque voie plus large
Où maints sentiers et courses se rencontrent.
Et où, alors?
Je ne saurais le dire”

vendredi 11 novembre 2011

AMSTERDAM

Focus non pas sur la ville mais sur l'île d'Amsterdam, le morceau de terre émergée le plus éloigné de tout. Perdu au beau milieu de l'océan indien, l'île au climat océanique froid ne compte que quelques habitants temporaires, des scientifiques pour la plupart, installé à la base Martin de Viviès. Les îles désertes m'ont toujours fait rêver, surtout les îles tropicales, mais ce bout de terre française me parle aussi. Est-ce son éloignement ? son climat ? ou cette nature à l'état brut ? Les séjours touristiques sont possibles, mais assez chers.



Ici un joli blog très bien fait sur un hivernage à Amsterdam "Le blog des aventures de Leely en Terres Australes", (il en existe des dizaines) avec de superbes photos. Une bonne dose de rêve en perspective. Ne manque plus que l'odeur de l'océan, le souffle du vent et la morsure du froid pour être dans le bain.



mardi 8 novembre 2011

PAYSAGES D'AILLEURS




De superbes vues d'artiste futuristes, idéal pour accompagner la musique de Rudy Adrian. La page s'intitule "paysages extraterrestres" et c'est signé Inga Nielsen. "Pasa la vida" Le blog est en espagnol. je n'ai pas encore eu le temps de fouiller, mais il y a matière...

Le site de la belle Inga n'est pas mal non plus. La jeune scientifique allemande nous y gratifie de son talent dans le domaine du "digital art". Avec les vue SF, il y a aussi des images qui pourraient très bien illustrer "les dames du lac", notre livre de chevet du mois.


Blue summer song



dimanche 6 novembre 2011

BERNARD MOITESSIER



[Wikipedia] Bernard Moitessier, né le 10 avril 1925 à Hanoï (Viêt Nam) et mort le 16 juin 1994 à Vanves (Hauts-de-Seine), est un navigateur et écrivain français, auteur de plusieurs livres relatant ses voyages.
Bernard Moitessier
En 1968, il participe à la première course autour du monde, en solitaire et sans escale, le Golden Globe Challenge. Alors qu'il est annoncé en vainqueur, il renonce à couper la ligne d'arrivée, abandonne la course, et continue, toujours sans escale, en direction de l'océan Indien. Après dix mois de navigation, son périple s'arrête en Polynésie. Il s'installe ensuite sur un atoll, Ahe, où il choisit de vivre avec Ileana Drăghici, la mère de son fils Stefan né en 1971. 
Alors que tout le monde l'attend en vainqueur, Moitessier, passant pour la seconde fois le cap de Bonne-Espérance, catapulte à l'aide d'un lance-pierre un message sur un cargo : « Je continue sans escale vers les îles du Pacifique, parce que je suis heureux en mer, et peut-être aussi pour sauver mon âme ».

Cet homme-là était sur le chemin de la paix. Il avait compris à quel point la vie moderne était dérisoire. Il avait reçu l'appel du large et des îles. Il voulait sauver son âme, et a touché une parcelle de paradis. Il est allé à l'essentiel.  Nombreux sont ceux qui ont suivi son exemple, ces gens qui, un beau jour, on dit “non” au stress, aux soucis, à tout ce qui les empêchait de vivre vraiment. Le souhaiter est une chose, passer à l'acte est une autre affaire.