mercredi 20 novembre 2013

ELYSIUM OU LA MEDECINE ABSOLUE


Décidément, l'immortalité travaille pas mal nos cinéastes ces temps-ci. Après Andrew Niccol, avec Les âmes vagabondes et Time Out, c'est au tour de Neil Blomkamp de nous en parler, en filigrane, dans son film Elysium, ou Matt Damon joue le rôle d'un homme condamné qui veut sauver sa peau en allant sur la station spatiale Elysium où il pourra être soigné.
Le scénario du film est très classique : deux mondes opposés. L'un qui désire conserver ses avantages et sa qualité de vie, l'autre, apocalyptique, qui tente de survivre. Le monde idéal dessus, l'autre en dessous cela me rappelle d'ailleurs un peu Astroboy, le dessin animé de David Bowers sorti en 2009.
Sur Elysium on peut donc se soigner, tout soigner, devrais-je dire. Il suffit de s'allonger dans un appareil et tous les maux s'en vont. D'après ce qu'on peu comprendre, cette sorte de table à scanner intervient au niveau moléculaire. Une petite fille poly-fracturée en ressort guérie, le méchant se fait reconstruire la face après avoir bouffé une grenade, et l'engin est également capable de guérir tous les types de cancers. 
On a rarement vu mieux comme médecin dans le cinéma de science-fiction. En cherchant bien, on peut trouver d'autres médecines du futur quasi-miraculeuses. Si je vous dit "MacCoy", ça vous rappelle quelque chose ? Le caractériel médecin de l'Enterprise n'a pas son pareil pour soigner les bobos du 20e siècle dans le film Retour sur Terre, sorti en 1986.
Autre univers : dans le très caricatural Starship troopers, Casper Van dien/Jhonny Rico se fait soigner "en cuve".
Mais ce n'est pas parce qu'on est dans le futur qu'on peut tout guérir. Parfois ça tourne mal : un remède contre le cancer transforme l'humanité en zombies dans Je suis une légende, avec le grand Will.

mardi 19 novembre 2013

A L'OREE DE LA FORET PRIMAIRE


Forêt primaire tropicale humide. Je devrais ajouter "d'altitude". Nous sommes en effet à La Réunion, dans la forêt de Bébour, et pour ceux qui ne savent pas, l'île est montagneuse. Cette forêt, régulièrement couverte de nuages est à 1300 mètres d'altitude. La végétation luxuriante et le terrain accidenté n'en facilite pas l'exploration, même si des braconniers viennent y chercher le chou du palmiste, fort prisé des gourmets locaux.
Un endroit idéal pour cacher un trésor quand on est pirate non ? Un petit aperçu, à l'orée, dans le diaporama de droite.

jeudi 14 novembre 2013

REVERIE CHEZ HELENE FLONT

Comme à l'ordinaire, je surfe, je me balade, je web-coince la bulle, et je tombe sur le site d'Hélène Flont, peintre et scénographe. 
Et là je découvre encore un autre monde. Un monde de roses, de jardins, de fleurs ; un univers doux, de cette féminité réservée de jeune fille anglaise rêveuse du XIXe siècle ; Un monde romantique et étrange à la fois, comme appartenant à un temps parallèle... 
Voici ce qu'elle dit d'elle-même :
"I am a french painter & gardener living near paris. I have a full life in the heart of a garden, share with my very dear husband and two mischievous cats ( and vice versa :) . I am a great admirer of the interior decoration , gardens & parks and have a tender liking for english literature, victorian and regency pediod, in particular, jane Austen." 

Son site est d'une richesse rare, vous pouvez y passer des heures en contemplation. Je me suis attaché à cette image de sa terrasse. Et avec un œil un peu exercé, on peut voir que cette dame est vraiment une pro de la photo, et qu'elle sait faire raconter à ses prises de vue des histoires.


Cette image comporte trois plans qui se complètent et qui donnent une perspective sémantiquement intéressante.
D'abord les planches de la terrasse. Nous sommes dehors mais encore dans l'univers de la maison, le monde domestique rassurant, cocon de confort où même les plantes sont protégées dans leurs pots. Notez que presque toutes les matières y sont, concernant les pots : végétalisé à gauche, puis des fibres végétales tressées, puis le métal, puis la terre cuite. Dans ce plan, le sapin occupe le tiers gauche et capte le regard, étant positionné sur les deux points de force gauche. Mais très vite par le jeu d'un léger flou le regard s'en va par le passage et nous découvrons le second plan. 
Une chaise et une table de jardin, posés sur ce qui ressemble à du gravier, avec à l'arrière le jardin proprement dit. Nous quittons les plantes protégées pour l'univers des plantes "libres" mais toujours domestiquées.
Enfin, le troisième plan, plus flou, laisse entrevoir une forêt profonde, royaume des plantes sauvages, totalement libres, où l'inconnu transpire par rapport au monde bien douillet de la maison. Là encore, je me permets de penser à Bilbon et aux hobbits, heureux de partir vers les aventures, et si nostalgiques de chez eux, quand il sont dans les pays sauvages. Il y a clairement une attirance vers cet inconnu qui le dispute à la douce impression de sécurité qui ressort de la terrasse.

Je vous laisse découvrir le monde d'Hélène quitte à vous y perdre. Mais vous êtes prévenu !

mardi 12 novembre 2013

GRAVITY



Le dernier film d 'Alfonso Cuarón a fait couler beaucoup d'encre. Admiré par beaucoup, critiqué aussi, il ne laisse pas indifférent. Je suis allé le voir et, personnellement, j'ai plutôt aimé. Plusieurs raisons à cela : d'abord, parce que je suis bon public pour ce genre de film, étant moi-même très intéressé par tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l'Espace.Ensuite parce que je suis convaincu que l'humanité est déjà très à l'étroit sur la Terre et qu'il faudra à un moment ou à un autre se décider à investir sérieusement dans la conquête spatiale. Enfin parce que si le scénario n'est pas très original ("je cours de catastrophe en catastrophe, je perd un être cher et je m'en sors en fin de compte), il est assez bien mené, et met bien en avant le personnage principal : le vide spatial.
Dès le début du film, le ton est donné : dans l'espace la vie est impossible. Cela rajoute à cette sorte d'agoraphobie générée par le vide infini, décidément pas fait pour l'homme, ou en tout cas pour l'homme d'aujourd'hui. Le corps prend un choc, l'esprit aussi, dans cet univers sans haut ni bas ou le moindre mouvement peut être dangereux. Sandra Bullock/Dct. Ryan Stone en sait quelque chose ! Dès le début son personnage présente des signes de nervosité mis en relief (de manière un peu grossière il faut l'avouer) par le calme olympien de l'astronaute de service Matt Kowalzky/Georges Clooney. Calme dont ne se départi pas notre Buzz l'éclair de service quand les événements se mettent à virer en eau de boudin.
Concernant la psychologie des personnage et de leur histoire, je trouve que Cuarón en a fait trop ou pas assez. A vrai dire l'action, et l'urgence vitale qui mène la partie comme un fil d'ariane ne laisse guère le temps de s’apitoyer sur les misères existentielles du Dct. Stone. De même, certains aspects sont grotesques : comme la tête trouée d'un astronaute touché par des débris (les méchants de l'histoire !), au travers de laquelle on voit la Terre. 
La moralité du film, comme dans toutes les histoires classiques, est à la fin : tout est dans l'image de la survivante Stone, se remettant debout sur la plage où elle s'est échouée, avec plan serré sur ses pieds. Le message est clair : l'homme est fait pour vivre sur Terre, bien debout. 

Certains auteurs de science-fiction ont abordé le sujet de la vie dans l'espace. Je pense à mon très cher Dan Simmons (voir liste des auteurs), qui, dans la saga hypérion-endymion, décrit ces êtres humains mutants, les extros, qui ont su reconstituer dans le vide spatial des biotopes complets et auto-suffisants.

mercredi 6 novembre 2013

FEUILLES MORTES


C'est l'automne dans l'hémisphère nord ... et les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Et c'est fou ce qu'on peut faire avec des feuilles mortes, à part des gros tas devant la porte des gens avant de sonner ! On peut notamment les transformer en tableaux et si vous voulez voir ce que ça donne, allez faire un tour sur CenterBlog...

lundi 4 novembre 2013

UW2


Comprenez Universal War 2, suite de la cultissime saga signée Denis Bajram, et où il fut question, ni plus ni moins de la destruction de la Terre. 
UW1 (un mot sur le contexte ici) fut ainsi un savant mélange de space opéra, de paradoxe temporel et de névrose, où le passé des protagonistes, en flash-back évoqué, joue un rôle déterminant dans l'histoire de l"humanité. Le héros hollywoodien gros bras et tête brûlée limite caricatural, la fille qui se venge d'un père indélicat, un savant limite fou déguisé en pirate fumeur de cigare, plus le "méchant", qui ne le devient qu'à cause de ses propres peurs et de son manque d'affection, plus quelques autres personnages plus ou moins fréquentables et nous avons là un sacré cocktail pour un conte futuriste qui ne se termine pas forcément bien pour tout le monde. Et jusqu'à dernièrement je pensais naïvement que c'était bel et bien terminé. Ben non.
Denis Bajram
Bajram remet le couvert avec la survenue d'un danger encore pire que le précédent (c'est possible ? ben oui tiens) : toujours du wormhole au menu (on ne change pas une équipe qui gagne) et des soleils qui disparaissent ! Je vous demande un peu ! Voilà que l'humanité et ses rejetons ont visiblement affaire avec des forces dignes de celles que vous trouverez dans une autre saga, celle de Gregory Benford, par exemple.

Je me suis bien posé la question en découvrant le tome 1 sur les rayonnages de ma boutique de bédés préférée : "fallait-il vraiment une suite, quelle drôle d'idée !". Et puis la lecture des premières planches m'a embarqué. Bon, c'est quand même assez frustrant de lire le premier tome d'une série, puisqu'il faudra ronger son frein pendant au moins quatre ans, le temps qu'elle se termine. Voilà, vous êtes prévenus. Si vous ne connaissez pas encore UW1, je vous invite à le commander chez votre marchand de livres habituel.