jeudi 14 novembre 2013

REVERIE CHEZ HELENE FLONT

Comme à l'ordinaire, je surfe, je me balade, je web-coince la bulle, et je tombe sur le site d'Hélène Flont, peintre et scénographe. 
Et là je découvre encore un autre monde. Un monde de roses, de jardins, de fleurs ; un univers doux, de cette féminité réservée de jeune fille anglaise rêveuse du XIXe siècle ; Un monde romantique et étrange à la fois, comme appartenant à un temps parallèle... 
Voici ce qu'elle dit d'elle-même :
"I am a french painter & gardener living near paris. I have a full life in the heart of a garden, share with my very dear husband and two mischievous cats ( and vice versa :) . I am a great admirer of the interior decoration , gardens & parks and have a tender liking for english literature, victorian and regency pediod, in particular, jane Austen." 

Son site est d'une richesse rare, vous pouvez y passer des heures en contemplation. Je me suis attaché à cette image de sa terrasse. Et avec un œil un peu exercé, on peut voir que cette dame est vraiment une pro de la photo, et qu'elle sait faire raconter à ses prises de vue des histoires.


Cette image comporte trois plans qui se complètent et qui donnent une perspective sémantiquement intéressante.
D'abord les planches de la terrasse. Nous sommes dehors mais encore dans l'univers de la maison, le monde domestique rassurant, cocon de confort où même les plantes sont protégées dans leurs pots. Notez que presque toutes les matières y sont, concernant les pots : végétalisé à gauche, puis des fibres végétales tressées, puis le métal, puis la terre cuite. Dans ce plan, le sapin occupe le tiers gauche et capte le regard, étant positionné sur les deux points de force gauche. Mais très vite par le jeu d'un léger flou le regard s'en va par le passage et nous découvrons le second plan. 
Une chaise et une table de jardin, posés sur ce qui ressemble à du gravier, avec à l'arrière le jardin proprement dit. Nous quittons les plantes protégées pour l'univers des plantes "libres" mais toujours domestiquées.
Enfin, le troisième plan, plus flou, laisse entrevoir une forêt profonde, royaume des plantes sauvages, totalement libres, où l'inconnu transpire par rapport au monde bien douillet de la maison. Là encore, je me permets de penser à Bilbon et aux hobbits, heureux de partir vers les aventures, et si nostalgiques de chez eux, quand il sont dans les pays sauvages. Il y a clairement une attirance vers cet inconnu qui le dispute à la douce impression de sécurité qui ressort de la terrasse.

Je vous laisse découvrir le monde d'Hélène quitte à vous y perdre. Mais vous êtes prévenu !

1 commentaire:

  1. Merci à vous Alexandre! Votre perception est très juste . D'ailleurs, nous avons coutume d'appeler cette avancée de bois le "ponton", le végétal proche devient alors une onde familière mais mouvante, puis c'est la houle inquiétante et sombre formée par l'horizon forestier. Il suffit ensuite de quelques bourrasques de vent pour que l'aventure commence..........
    A très bientôt , je reviendrais plus longuement parcourir les pages archivées de vos billets ( j'ai d'ailleurs déjà apprécié la mention de la carte relative à " the game of thrones "!! :)

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