Cette petite série de BD a déjà 4 ans, mais je la relis régulièrement. Elle raconte l'histoire de l'humanité installée sur la planète Acriborea, alors que plusieurs races autochtones se partageaient déjà le système solaire, venant donc troubler les équilibres établis, ce d'autant que, évidemment, les humains sont de plus en plus nombreux. Par dessus le marché, une autre vague d'immigrants est attendue. Cela contrarie fortement les formes de vie déjà installées, et une guerre se prépare... Le scénario est bien ficelé. Toutes les bonnes recettes pour ménager le suspens sont là. Le dessin est clean et vivant. Les couleurs ne sont pas en reste.
Acriborea a le mérite de poser, une fois de plus, la problématique de l'impact de l'humanité sur un éco-système étranger. A-t-on le droit de s'installer ailleurs et n'importe comment sous prétexte de survie ? La question est aussi posée dans le film Avatar.
Ces histoires de SF ont eu des précédents historiques : on pense bien sûr à l'arrivée des espagnols en Amérique du Sud, et à celles des européens en Afrique noire. Dans les deux cas, le choc des civilisations a provoqué un désastre. L'expansion de l'humanité a toujours été une nécessité impérieuse due à la corrélation entre deux facteurs : démographie galopante et gaspillage des ressources. Certains ont comparé cela aux essaims de sauterelles qui détruisent tout sur leur passage.
Après avoir épuisé notre planète, va-t-on aller en exploiter une autre, quitte a en détruire l'éco-système ? En fait, au-delà de la légitimité de cette affaire, il faut peut-être se poser la question : "l'univers va-t-il nous laisser faire ?". Une des lois de la nature sur notre planète veut que toute espèce vivante qui augmente trop rapidement sa population en mettant en danger la survie des autres espèces subit un ajustement qui consiste en l'extermination pure et simple de plus de la moitié de cette population. Nous ne devrions pas l'oublier.
Phénomène, de Night Shyamalan, traite parfaitement ce sujet (même si c'est loin d'être son meilleur film !)
Phénomène, de Night Shyamalan, traite parfaitement ce sujet (même si c'est loin d'être son meilleur film !)
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