Pour rester dans le domaine de la photo, 2012 est la fin du monde “Kodak”, tel qu'on l'a connu. C'est une page d'histoire qui se tourne.
“L'annonce est la suite logique du processus de restructuration du groupe. Aprèsavoir déposé son bilan, le groupe de photographie Eastman Kodak a annoncé jeudi 9 février qu'il arrêterait d'ici au 30 juin la production d'appareils photos numériques, de caméscopes de poche et de cadres photos numériques pour se concentrer sur la vente de brevets et d'imprimantes. Kodak, l'ancien fleuron de la photographie, a déposé son bilan le 19 janvier pour se restructurer à l'abri des demandes de ses créanciers, victime au bout de cent trente et un ans d'existence de son retard dans le numérique.” [Le Monde]
Et dire que Kodak a inventé la photo numérique en 1975, après avoir été le précurseur de la photo argentique. Cette société démocratisa la photo et mettant certains de ses appareils à la portée de n'importe qui (tant au niveau des compétences nécessaires que de celui du porte-monnaie). Ceux qui ont plus de quarante ans se souviennent de l'instamatic, sur lesquels beaucoup ont fait leurs premiers clichés, et du fameux flash cubique qui tournait quand on faisait avancer le film. Les photos sortaient carrées, avec une bordure blanche. J'en ai épuisé des pellicules avec des clichés flous et mal cadrés. Les parents étaient indulgents, c'était "ta" photo !
Hélas pour Kodak, qui resta cantonné dans des produits à destination des professionnels, c'est Canon et Sony qui démocratisèrent le numérique. C'était au départ très cher, et marginal, mais la miniaturisation des composants y joua un rôle majeur. C'est Apple qui, parmi les premiers, lança l'appareil photo numérique "moderne" destiné au grand public (enfin, grand public aisé quand même !), connectable directement sur ordinateur, sans nécessité d'adjoindre à ce dernier une carte d'acquisition vidéo spécifique : le QuickTake.
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