La disco va bientôt tirer sa révérence, laissant la place à la New-Wave, notamment à la faveur de la démocratisation des synthétiseurs.
En 1978, Jean-Michel Jarre connait très bien les synthés. Il travaille dessus depuis près de dix ans, notamment sur le VCS3 et le Moog. Oxygène, sorti deux ans auparavant, a été un succès phénoménal, d'autant que pour la première fois sans doute, la musique électronique devient "audible" pour les oreilles néophytes, à la différence des longues pistes psychédéliques de Klaus Schulze, le pape de la musique électro allemande.
En 1978 Jean-Michel Jarre sort Equinoxe, emballée par le dessin de son ami Michel Granger, pochette qui deviendra sans doute plus culte encore que le crâne morbide d'Oxygène : les "Watchers".
En 1978 j'ai dix ans. Et je découvre Jarre avec cet album. Je suis subjugué. Je passe et repasse le disque en boucle.
2018, pour JMJ fête dignement les 40 ans d'Equinoxe avec une "suite", Equinoxe Infinity, comme il l'avait fait pour Oxygène en 1997. Les "Watchers" sont de retour, et l'album est magnifique. On y retrouve en filigrane les thèmes connus d'Equinoxe, sous des ambiances variées.
Le "mouvement VI", Infinity, ressemble à un hommage à ce disco de 1978, où les synthés prendront bientôt le pas sur les instruments "traditionnels".
Note : 1978 est aussi l'année de sortie de l'album "Just Blue", du groupe français Space, qui occupe déjà la scène électro-disco de l'époque. Le Vinyl avait la particularité d'être tout bleu. Le morceau éponyme de l'album aura un certain succès.Mais Space se disloquera très vite, laissant toute la place à Jean-Michel Jarre.
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