Depuis la sortie au cinéma du Seigneur des Anneaux, le grand public a pu faire plus ample connaissance avec ces êtres merveilleux qu'on appelle les Elfes. Les elfes que Tolkien met en scène dans sa saga, s'inspirent directement des légendes germaniques, et n'ont rien de commun, du moins physiquement, avec ceux qu'on rencontre dans Harry Potter, plus proches de ceux qui habitent les contes anglo-saxons. Origines diverses, aptitudes différentes, il n'y a pas de vérité toute faite au sujet des elfes qui n'ont cessé d'émerveiller les hommes, au travers des générations.
Dans les traditions germano-nordiques, on adorait les elfes (ou alfes) comme des divinités liées à la fécondité. Dans cet univers, Freyr est le dieu tout puissant. Freyr, nom repris par Brian Aldiss dénommer le soleil principal de Helliconia dans sa saga éponyme (ou les humains sont appelés "fils de Freyr"). Ils étaient aussi considérés comme les esprits des morts, hantant les tertres de ces derniers, ce qui explique le culte qui leur était voué. On retrouve ces tertres dans le Seigneur des Anneaux, et à de nombreuses reprises, et leur importance religieuse et mystique y est maintes fois soulignée, sans qu'il n'y soit associés les elfes.
C'est probablement l'influence chrétienne qui va donner aux elfes forme humaine, voire angélique. La dualité bien-mal va engendrer une séparation entre" ljósálfar" (alfes clairs) et et dökkálfar (alfes sombres) ou elfes noirs, ces derniers pouvant rendre malade ou fou. Dans le folklore allemand, les elfes seraient même la cause des cauchemars, le mot allemand pour désigner les mauvais rêves, Albtraum ou Alptraum, signifiant « rêve d'elfe ». Au fil du temps, les elfes gagneront une dimension davantage romantique, par l'intermédiaire des poètes. Cette aspect romantique n'a pas quitté la description "Tolkienesque" des elfes, sujets à la mélancolie et à la nostalgie, bien que ces traits de caractère ne soient attribués par d'autres à leur immortalité.
Selon Tolkien, les elfes « représentent réellement des Hommes doués de facultés esthétiques et créatrices beaucoup plus développées, d'une beauté supérieure et d'une vie plus longue, et de noblesse ». En résumé, une sorte de vision de l'homme idéal, sans être à proprement parlé un "sur-homme", puisque les elfes, s'ils ont des sens sur-développés, ne possèdent pas de force physique supérieure à la normale. On remarquera aussi que dans l'univers de Tolkien, les elfes sont surtout des archets, hors pairs, bien sûr. L'arc est noble. Sa forme et sa légèreté viennent assez naturellement compléter la panoplie de tout elfe bien né. La différence avec les nains n'en est que plus accentuée, puisque ces derniers sont adeptes des haches.
L'analogie entre elfes et anges, tels que se le représentent les catholiques dans l'iconographie traditionnelle, est assez frappante, si on excepte le cas spécifique des ailes. Les elfes de Tolkien possèdent une sorte d'aura lumineuse (reconnaissable dans l'obscurité, c'est ainsi que les voient pour la première fois Frodon et ses compagnons alors qu'ils fuient la conté), se déplacent très rapidement, comme s'ils étaient moins dépendants de la gravité terrestre, et sont les défenseurs de la sagesse. Leur immortalité conditionnelle (ils ne peuvent vieillir ni mourir, sauf s'ils sont tués) en font en fin de compte des êtres à mi-chemin entre les hommes et les anges. Quelque part, si on se réfère à la foi chrétienne, les elfes pourraient représenter ce que les hommes auraient pu être si Adam n'avait pas croqué la pomme. En effet, dans la genèse, le pommier est aussi décrit comme "l'arbre de la connaissance". C'est donc la curiosité qui poussa l'homme à vouloir avoir les mêmes connaissances que le créateur. Les elfes, tels que décrit dans la genèse de Tolkien (voir le Silmarillon), possèdent quant à eux ces connaissances "divines" ou tout du moins en partie. L'autre différence par rapport aux hommes, et de taille : les elfes vivent en symbiose avec la nature, l'aiment et la respectent, alors que l'homme est plutôt enclin à l'exploiter pour son propre compte.
L'analogie entre elfes et anges, tels que se le représentent les catholiques dans l'iconographie traditionnelle, est assez frappante, si on excepte le cas spécifique des ailes. Les elfes de Tolkien possèdent une sorte d'aura lumineuse (reconnaissable dans l'obscurité, c'est ainsi que les voient pour la première fois Frodon et ses compagnons alors qu'ils fuient la conté), se déplacent très rapidement, comme s'ils étaient moins dépendants de la gravité terrestre, et sont les défenseurs de la sagesse. Leur immortalité conditionnelle (ils ne peuvent vieillir ni mourir, sauf s'ils sont tués) en font en fin de compte des êtres à mi-chemin entre les hommes et les anges. Quelque part, si on se réfère à la foi chrétienne, les elfes pourraient représenter ce que les hommes auraient pu être si Adam n'avait pas croqué la pomme. En effet, dans la genèse, le pommier est aussi décrit comme "l'arbre de la connaissance". C'est donc la curiosité qui poussa l'homme à vouloir avoir les mêmes connaissances que le créateur. Les elfes, tels que décrit dans la genèse de Tolkien (voir le Silmarillon), possèdent quant à eux ces connaissances "divines" ou tout du moins en partie. L'autre différence par rapport aux hommes, et de taille : les elfes vivent en symbiose avec la nature, l'aiment et la respectent, alors que l'homme est plutôt enclin à l'exploiter pour son propre compte.
Dans leur aspect, les elfes sont également plus raffinés, ils ont tous une allure élancée et mince, de longs cheveux, et leurs yeux en amandes et leurs oreilles pointues accentuent encore cette impression de grandeur, presque de "fuite vers le haut". Ils sont aussi dépourvus de poils. L'évolution de l'espèce montre que l'homme d'aujourd'hui est moins poilu que son ancêtre des cavernes, et aussi beaucoup plus fin dans ses caractéristiques physiques. Qui sait si dans quelques milliers d'années nos descendants ne ressembleront pas à des elfes. Quoi qu'il en soit, les elfes sont la représentation parfaite de la beauté telle qu'elle est édictée par les canons occidentaux (finesse, minceur).
Mais tous les elfes n'ont pas cette apparence angélique. Dans Harry Potter, "l'elfe de maison" est petit, et passablement laid, même s'il conserve les oreilles pointues. Dans le folklore britannique ils s'apparentent plus à de minuscules fées dotée d'ailes diaphanes, tel "Clochette" dans "Peter Pan".
Quelques soit leur apparence, qui change en fonction des cultures et des époques, les elfes ont une origine purement animiste. Ce sont d'abord des esprits de la nature, qui justifient les phénomènes incompris et craints par les hommes primitifs. Changement de saison, maladies, phénomènes climatiques étaient le résultats de l'action d'êtres mystérieux et invisibles. La caractéristique principale des elfes étant leur interaction étroite avec les humains.
C'est ce que s'attache à décrire Vanessa Doutreleau dans un article ethnologique consacré aux elfes d'Islande (télécharger ici).
L'ethnologue a enquêté sur les croyances des islandais et finit par traiter les elfes comme s'ils étaient aussi réel que des Bantous ou des Inuits. A la lecture de cet article on se rend compte à quel point cette légende interfère de manière assez étroite avec la vie quotidienne des islandais, indépendamment du degré de croyance dont ces derniers font preuve, à travers les générations.
S'ils semblent posséder de réels pouvoirs magiques, particulièrement pour se dissimuler aux regard des humains, les elfes islandais n'ont pas l'apparence des êtres merveilleux des contes mais ressemblent à s'y méprendre à des humains ordinaires habillés à la mode du dix-neuvième siècle.
Leurs pouvoirs, bénéfiques ou maléfiques, selon leur humeur ou leur caste, influence de près la vie de leurs voisins humains.
On sait que l'Islande est l'un des points chauds volcaniques les plus actifs de la planète. Les remontées énergétiques des tréfonds de la Terre n'auraient-ils pas un rapport avec la croyance dans l'existence des elfes ? Peut-être serait-il intéressant de voir si en d'autres lieux du globe, où se trouvent des volcans, les légendes et les mystères sont plus présents dans les communautés qui y vivent.
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