mardi 12 novembre 2013

GRAVITY



Le dernier film d 'Alfonso Cuarón a fait couler beaucoup d'encre. Admiré par beaucoup, critiqué aussi, il ne laisse pas indifférent. Je suis allé le voir et, personnellement, j'ai plutôt aimé. Plusieurs raisons à cela : d'abord, parce que je suis bon public pour ce genre de film, étant moi-même très intéressé par tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l'Espace.Ensuite parce que je suis convaincu que l'humanité est déjà très à l'étroit sur la Terre et qu'il faudra à un moment ou à un autre se décider à investir sérieusement dans la conquête spatiale. Enfin parce que si le scénario n'est pas très original ("je cours de catastrophe en catastrophe, je perd un être cher et je m'en sors en fin de compte), il est assez bien mené, et met bien en avant le personnage principal : le vide spatial.
Dès le début du film, le ton est donné : dans l'espace la vie est impossible. Cela rajoute à cette sorte d'agoraphobie générée par le vide infini, décidément pas fait pour l'homme, ou en tout cas pour l'homme d'aujourd'hui. Le corps prend un choc, l'esprit aussi, dans cet univers sans haut ni bas ou le moindre mouvement peut être dangereux. Sandra Bullock/Dct. Ryan Stone en sait quelque chose ! Dès le début son personnage présente des signes de nervosité mis en relief (de manière un peu grossière il faut l'avouer) par le calme olympien de l'astronaute de service Matt Kowalzky/Georges Clooney. Calme dont ne se départi pas notre Buzz l'éclair de service quand les événements se mettent à virer en eau de boudin.
Concernant la psychologie des personnage et de leur histoire, je trouve que Cuarón en a fait trop ou pas assez. A vrai dire l'action, et l'urgence vitale qui mène la partie comme un fil d'ariane ne laisse guère le temps de s’apitoyer sur les misères existentielles du Dct. Stone. De même, certains aspects sont grotesques : comme la tête trouée d'un astronaute touché par des débris (les méchants de l'histoire !), au travers de laquelle on voit la Terre. 
La moralité du film, comme dans toutes les histoires classiques, est à la fin : tout est dans l'image de la survivante Stone, se remettant debout sur la plage où elle s'est échouée, avec plan serré sur ses pieds. Le message est clair : l'homme est fait pour vivre sur Terre, bien debout. 

Certains auteurs de science-fiction ont abordé le sujet de la vie dans l'espace. Je pense à mon très cher Dan Simmons (voir liste des auteurs), qui, dans la saga hypérion-endymion, décrit ces êtres humains mutants, les extros, qui ont su reconstituer dans le vide spatial des biotopes complets et auto-suffisants.

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