vendredi 27 septembre 2013

DESTINS



Cloud Atlas est une histoire de réincarnations. Un sujet assez courant dans le cinéma, souvent traité sous un angle fantastique. Mais Cloud Atlas n'est pas un film mystique. On suit les protagonistes de cette histoire tout au long de leurs existences au travers des âges, et dans le désordre, avec des scènes qui se superposent de manière parfois décousue. Mais quelle est la morale de l'histoire ? En gros, que nous sommes tous responsables de ce que nous faisons/ne faisons pas, et que nous sommes maîtres de nos destins. Que ce n'est pas tant les événements qui influent sur nos vies mais nos réactions par rapport à ces événements. Un film a voir, on y passe un bon moment pour peu que le sujet nous interpelle.
Dans le même registre, le choix du destin, il y a aussi Mr. Nobody.



Le destin... un sujet bien vaste qui implique bien entendu la notion du temps. Les films traitant du voyage dans le temps sont donc explicitement des histoires de destins. Je pense bien sur à la Machine à explorer le temps de Simon Wells, sorti en 2002, où un inventeur génial essaie de sauver sa fiancée avant qu'elle ne se fasse tuer, sans parvenir à lui éviter la mort.

Liste des films traitant de la réincarnation sur cinetrafic.

mercredi 4 septembre 2013

AMES VAGABONDES



Disponible en DVD et VOD, ce film, réalisé par Andrew Niccol (scénariste de Bienvenue à Gattaca, et réalisateur du tout réçent Time Out), est une sorte d'Invasion des profanateurs de sépulture, à la sauce eau de rose pour ados dans la droite lignée des Twilight
Même les envahisseurs ne sont pas vraiment méchants, persuadés du bien fondé de leur invasion, comme l'occident l'était quand il a envahi les Amériques. Du reste, sans "support", les extraterrestres ne sont guère que des protozoaires éthériques, vision de la forme de vie hyper-évoluée qui a au moins l'originalité de le pas tomber dans l’anthropomorphisme, mais qui, hélas, ne surprend plus.
Il y a dans le scénario des éléments qui rappellent beaucoup Gattaca, et d'autres films d'anticipation utopie/dystopie comme l'intéressant mais mal développé Island (Michael bay, 2005) : l'univers épuré, le design sobre tendance froid, les vêtements blancs, et jusqu'aux véhicules tout argentés, en écho des nacelles qui véhicules les âmes, et qui me semble pousser un peu loin l'affaire jusqu'à chatouiller le ridicule.
La présentation de la Terre "nouvelle" au début du film pose le décor. Un monde parfait mais qui n'est plus notre monde. Et je me dis, en me fiant au thème de Time Out, qu'apparemment la recherche de l'immortalité travaille un peu Andrew Niccol. L'âme habitant le corps du personnage principal joué par Saoirse Ronan a en effet avoué son âge, plus de 1000 ans, sans laisser entendre que sa vie pouvait se terminer si on n'y mettait volontairement un terme.
Bref. Le film est bourré de bonnes idées mais m'a sincèrement laissé sur ma faim. L'histoire d'amour est d'une platitude navrante et on ne croit même pas aux quelques obstacles qui se mettent sur la route des protagonistes.
Puis l'âme de refuser de repartir pour une autre planète, ne souhaitant pas survivre aux terriens auxquels elle s'est attachée.
Question histoire d'amour sidérale, je pourrais vous en citer deux, qu'il faudra lire puisqu'aucun film n'est venu (hélas ou heureusement) les porter à l'écran : Chants de la Terre lointaine, d'Arthur Clarke et Hypérion de Dan Simmons. Des romances qui ne sont pas les histoires elles-mêmes mais qui en font partie, des amours impossibles de deux êtres unis brièvement puis séparés par le temps et l'espace.
Les âmes vagabondes sont bonnes à louer ou éventuellement à acheter dans quelques temps à la faveur d'une baisse de prix. On passe un moment pas désagréable, mais sans plus.