mercredi 30 janvier 2013

LE TRONE DE FER...


 ...ou la fin des héros

Je viens de visionner la deuxième saison du Trône de fer... Cette saga fantasy, bien réaliste, est en fait une sorte d'anti-histoire fantastique, un anti-conte.
Dès la première saison on est assez brutalement plongé dans cet univers tantôt glauque, tantôt dépravé, tantôt violent, où les bons sentiments sont semés à doses homéopathiques. On se rend bien vite compte qu'il n'y a pas de « gentils » contre des « méchants », de manière aussi manichéenne que dans le Seigneur des Anneaux. De plus, la multiplication des personnages principaux brouille les cartes. Si le clan Stark est mis en avant au début, parce qu'il faut bien commencer par quelque-chose et par quelqu'un, on s'aperçoit que tout n'y est pas rose.
Pour autant, quelques personnages sortent du lot, dont Tyrion Lannister, le nain. Son intelligence, sa finesse d'esprit et sa bouille mi-moqueuse, mi-patibulaire, attirent la sympathie.
Comment peut-il y avoir d'histoire fantastique sans nain ? Évidemment, il ne s'agit pas là d'un être appartenant à une race de petite taille, c'est bien un nain « normal », mais on serait en droit de se demander si l'auteur ne fait pas un clin d’œil aux contes et légendes du passé.
La deuxième saison va ancrer encore davantage cette sympathie pour Tyrion.
Nous autres français ne pouvons manquer de faire le rapprochement avec nos personnes de petite taille célèbres à savoir les nains de Fort Boyard, et notre Mimi Matty nationale, qui ont plutôt tendance à attirer notre affection.
Cette « normalité » des personnalités, oscillant entre bien et mal, même si certains penchent plus d'un côté que de l'autre, est voulue par R.R.MARTIN.
L'univers où ils évoluent est un monde dur, qui n'épargne personne, même pas les héros.
Quelle ne fut pas ma surprise quand j'assistais à l’exécution du patriarche des Stark. Jusqu'au bout je me disais qu'il allait s'en sortir par une pirouette narrative. Que dalle.
Cette faculté de « tuer » ses héros va à l'encontre de tous les canons du genre. Et l'histoire continue quand même. D'autres héros (et anti-héros) sont mis en avant. Certains, parmi les plus barbares, deviennent même sympathiques.
L' histoire continue de se dérouler du point de vue de chaque protagoniste, et leur humanité nous la rend crédible. Même certains aspects fantastiques s'en trouvent devenir presque « normaux », même si leur rares apparitions ont le dont de relancer le récit. On pense aux fantômes, aux morts-vivants, à ce personnage qui change de visage, et à la présence des dragons.
Sur ce dernier point, George R.R. MARTIN fait fort. Sortant des clichés du genre, il nous fait assimiler ces animaux légendaires à de simples membres d'une espèces disparue, tout aussi normale à priori que les autres animaux, même s'il est fait mention du respect teinté de crainte qu'on les personnages pour ces lézards cracheurs de feu. Dans l'histoire, ils sont trois, trois bébés dragons et leur jeunesse leur donne un aspect plus comique qu'inquiétant.
Bref : nain, dragons, chevaliers, princesse en détresse, châteaux imprenables aux tailles démesurées, plèbe loqueteuse et souillon, plus la magie, tous les ingrédients qui composent les contes traditionnels, et qui sont présents dans le Seigneur de Anneaux, ont été réutilisés d'une manière originale, voire décalée, par l'auteur du Trône de fer.
Un seul ingrédient ne s'y trouve pas : le héros, beau, invincible, au comportement noble, qui sauve veuves, orphelins et princesses en massacrant ses ennemis impitoyables, et poussant la chevalerie jusqu'à épargner l'adversaire désarmé et mis à terre.
Dans un autre genre, c'est un peu la différence qu'il y a entre le débarquement en Normandie vu dans « le jour le plus long » et « Il faut sauver le soldat Ryan ».
D'un côté on a les soldats qui tombent comme des mouches sous la mitraille allemande, mais façon « pan, je t'ai tué – rhâ, je suis mort », et de l'autre les images crues de la boucherie que cela a vraiment été, entre les membres arrachés et la valse des viscères.
Pour autant, R.R MARTIN ne pousse-t-il pas le réalisme trop loin ? Au bout d'un moment, ces personnages ambivalents et cet univers violent finissent par me fatiguer. J'ai l'impression que le récit s'enlise un peu. Mais les amateurs de jeux vidéo doivent se régaler. C'est le genre de monde auquel ils sont habitués.
Heureusement la fin du dernier épisode, qui voit se lever l'armée des morts-vivants, relance l'intérêt fantastique de la saga, comme le rappel que la magie et l'extraordinaire font bel et bien partie de l'histoire.



mercredi 23 janvier 2013

LA CITE DE L'ARCHE

Images : O.G.Boiscommun

Voilà, j'ai terminé cette petite série de bande-dessinées, La Cité de l'Arche, une dystopie, comme on dit, qui date déjà de 2011, mais pour une bédé ce n'est pas vieux.
Et je découvre que la série a son site, toujours actif. Le thème est un classique : une société fermée sur elle-même, géographiquement autant que mentalement, dirigée d'une main de fer par un système dictatorial. L'ambiance évoque un peu "La cité de l'ombre" de Gil Kenan, sorti en 2008, les drones rappellent ceux de "Dark Angel" (avec la magnifique Jessica Alba)... et l'histoire d'amour fait clairement référence à 1984 d'Orwell. Le dessin, pour finir, rappelle le regretté Moebius. Entre autres dystopies du même genre impliquant une cité : Equilibrium, Aeon flux, ou le très vieux "Logan's run", dont j'ai déjà parlé ici. Dans l'univers de la bédé, des villes-univers au régime dictatorial qui privilégie une minorité de riches appartenant à une néo-monarchie décadente, la cité puis de Moebius, justement, dans l'Incal, fait figure de référence.
La cité de l'Arche n'échappe pas à la grande mode écologiste, et reprend le thème de la nature vengeresse qui cherche à exterminer la race humaine. Là encore, dans le cinéma, c'est un sujet qui fait recette. On pense bien sûr au mal démoulé "Phénomène". Par extension, on peut y ajouter les histoires d'une humanité devenue indésirable sur une Terre inhospitalière, ce à quoi nous prépare le futur "After Earth" des Smiths père et fils.



En filigrane de ces dystopies, il y a ces questions existentielles à l'échelle de l'humanité : la Terre nous appartient-elle, ou appartenons-nous à la Terre ? Si un jour la nature se rebellait, aurions-nous l'humilité de répondre à cette question et à en tirer les conséquences ?



samedi 19 janvier 2013

Inventions

Petite incursion chez La Boite Verte pour vous faire découvrir une série de photos d'époque sur des inventions, parfois farfelues, parfois prophétiques. Ma préférée :le dispositif anti-crevaison. Fallait y penser :)))

vendredi 18 janvier 2013

PEINTURE FANTASY


De toutes les peintures fantasy qu'on peut trouver sur internet, et il y en a des tonnes, je préfère de loin celles qui mettent en scène une nature mystérieuse, une forêt sombre, un coin de bosquet, un animal fureteur, un détail minuscule... plutôt que des personnages par ailleurs fort réussis, dans des postures théâtrales. Je trouve que les ambiances fôrestières sont plus fidèles à l'esprit originel des contes et légendes d'antan, où les humains étaient plus proches de la nature. Plus proches aussi de l'univers de Tolkien et de ses Hobbits si discrets que même certains animaux ne perçoivent pas leur présence.
Dans cet esprit, j'ai trouvé ce joli fond d'écran. La petite fille de notre époque (le vélo l'atteste) est semble-t-il allé plus loin qu'à l'ordinaire, tant et si bien qu'elle a du franchir une de ces portes trans-dimentionnelles qui mènent vers le monde des fées. Elle est tombée sur un village... de quoi ? De minuscules fenêtres ouvragées sont le signe d'un petit peuple évolué qui a élu domicile dans ces vieilles souches. Le chien qui l'accompagne la regarde d'un drôle d'air, comme s'il ne souhaitait pas s'attarder davantage, redoutant la rencontre de sa maîtresse et des êtres qui habitent ces bois. Pour autant aucune hostilité ne se dégage de l'image. Les lumières sont au contraire accueillantes et il y a fort à parier que la fillette donnerait cher pour pouvoir entrer dans ces petits foyers, telle une Alice capable de changer de taille.
Une image trouvée sur wakpaper.com.

vendredi 11 janvier 2013

ÇA S'EN VA ET ÇA REVIENT...

Pour une fois que je trouve un article intéressant sur Yahoo, je vous en fait profiter. Voilà de quoi mettre un peu d'ordre dans la tête de certain(e)s, et croyez-moi que pour avoir compris (compris pas seulement intellectuellement hein, mais avec ses tripes) tout cela par soi-même dans la douleur on mesure à quel point ce qui est écrit ici est vrai. Un article de Sarah Chiche.

jeudi 10 janvier 2013

SUR MES CHEMINS

Voici un blog qui vous promènera dans l'une des plus belles régions de France, j'ai nommé la Bretagne, Pays de mes ancêtres ! Comme je n'ai pas trouvé le moyen de contacter l'auteur par un autre moyen que laisser un commentaire, je ne me permettrai pas de lui "emprunter" une photo. Et des photos il y en a des tonnes.
Régalez-vous.


jeudi 3 janvier 2013

ROBOTS


En lien avec le livre de chevet, je vous invite à une petite et intéressante incursion dans le monde des robots, via ces articles trouvé sur... le site scientifique du conseil général de l'Essone ! (qui date de 2009) ; Regards sur le numérique [Nico, c'est son nom, est déjà capable de connaître la position exacte de ses bras dans l'espace en les observant dans un miroir. Pour aller plus loin, il devra en apprendre davantage sur lui-même : ses créateurs, des scientifiques de l'université de Yale, sont en train de lui apprendre à reconnaître les autres parties de son corps pour qu'il puisse réagir à son reflet.] ; Génération nouvelles Technologies ; et cet interview, sur l'internaute.com, parlant de conscience et d'intelligence [Une machine qui pense par elle-même, qui a conscience de son existence, capable de ressentir différentes émotions de manière autonome ... est-ce un fantasme ou une réalité à venir ? Gilbert Chauvet et Christophe Jacquemin ont répondu à vos nombreuses questions].

Il y a bien une sacré différence entre la conscience et l'intelligence. S'il parait possible et probable que les progrès de l'informatique et de la cybernétique aboutissent un jour à la création de machine intelligentes, sachant apprendre toute seules, les robots conscients sont encore du domaine du fantasme. Il faudrait savoir, déjà, ce qu'est la conscience. Une question que se posent les scientifiques mais aussi les philosophes, et qui touche aussi de près à la question de l'existence de l'âme, bref, à la spiritualité. Cela implique donc de répondre à cette question fondamentale : qui sommes-nous ? Sommes-nous un corps animé d'une intelligence animale évoluée ou sommes-nous autre chose évoluant dans un corps ?
C'est assez amusant, et peut-être après tout assez logique, qu'en travaillant sur l'élaboration d'êtres artificiels intelligents, nous nous posons des questions sur nos propres origines...

mardi 1 janvier 2013

2013

Très bonne année à toutes et tous !
Que chacun d'entre-vous puisse trouver cette énorme richesse qui dépasse de loin
tous les trésors du monde : la paix.