samedi 16 juin 2012

PROMETHEUS LA DECEPTION


Bon, cela n'engage que moi, bien sûr. Mais avoir fait tout ce pataquès pour ça... c'est un peu exagéré. D'accord les effets spéciaux sont réussis (mais de nos jours, c'est assez courant dans un film à gros budget), d'accord, les paysages sont sublimes, et l'immersion dans le décor est totale, pour peu qu'on s'y laisse prendre, mais l'histoire... c'est "bateau". Du scénario cousu de fil blanc, avec de nombreuses références à Alien, comme le plan du vaisseau qui arrive sur la planète (et qui a en plus grosso-modo la même forme), ou le fait qu'il n'y ait qu'une seule survivante à la fin, accompagnée d'un androïde tout cassé (la fin de Aliens). Quant à la référence à la panspermie, c'est un peu expédié, je trouve. Ce qui est sensé être le fond de l'histoire devient prétexte à mettre en place la scène du drame. La fin est grotesque. On annonce une suite sans l'annoncer tout en l'annonçant. La fille qui veut savoir pourquoi les êtres géants censés avoir créé l'homme veulent maintenant détruire l'humanité... on devine aisément la réponse : l'humanité est devenue un fléau nuisible pour l'univers au même titre que les formes de vie parasites qui ont décimé l'équipage du vaisseau. On pourra me rétorquer que l'histoire se déroulant dans le même univers qu'Alien, il est normal qu'il y ait des points communs. Certes. Le problème c'est que l'univers d'Alien tout le monde le connait. Ce qui a fait la raison d'être de cette saga, c'est le suspense travaillé aux petits oignons pour faire monter l'angoisse crescendo, en posant des questions qui ne reçoivent que des réponses partielles. Après le deuxième opus, c'est vite devenu fatiguant. Le charme était rompu, et c'est normal. 
On aurait donc pu s'attendre à un scénario mieux ficelé dans Prometheus, avec des questions intéressantes, et non cette parodie d'Alien où même les bonnes idées ont été tuées dans l’œuf. Voilà. Pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore vu, bon film quand même !

[maj 26 juin] Je ne suis pas le seul déçu, visiblement, lire ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire