lundi 19 décembre 2011

ALERTE MAXIMALE SUR LA BANQUISE

Selon une récente étude du réseau Permafrost Carbon Network, publiée dans Nature de décembre 2011 : la hausse rapide des températures fait craindre le pire aux scientifiques. Le dégel du sous-sol de ces régions (le permafrost) risque de dégager d’énormes quantité de CO2 dans l’atmosphère, renforçant l’effet de serre. Et ce, de manière bien supérieure à ce que prévoient les modèles actuels.

Cet article de Marielle Court, du Figaro est édifiant. En gros, il rapporte que, selon des études scientifiques, si le réchauffement se poursuit, il fera fondre le permafrost (sous-sol gelé en permanence, qui contient depuis des milliers d'année les résidus des plantes et animaux des ères précédentes), qui risque alors de libérer une quantité considérable de dioxyde de carbone, ce qui augmenterait l'effet de serre, accentuant le réchauffement, et ainsi de suite. Une sorte de réaction en chaîne qui fait peur aux scientifiques.
“Ces conclusions sont le fruit d'un travail mené par une quarantaine de scientifiques de plusieurs pays réunis en réseau (Permafrost Carbon Network). «Il ne s'agit pas d'un travail scientifique classique, mais d'une sorte de supersondage mené auprès de ces spécialistes sur la base de leurs propres travaux et expertises sur le sujet», explique Gerhard Krinner, chercheur au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement du CNRS*.”
Mais ce qui leur fait encore plus peur, c'est le méthane. Ce gaz a des propriétés de réchauffement bien supérieures à ceux du CO2. S'il s'en dégageait beaucoup, ces chercheurs envisagent un "emballement du cycle infernal". De là à nous conduire dans un scénario digne du blockbuster “le jour d'après” ?... Quand on voit les résultats de la conférence de Durban, il y a de quoi s'inquiéter. Les pays émergeant revendiquent leur droit au développement. Après tout, l'occident en a bien profité, endommageant gravement les éco-systèmes, polluant, et lâchant des gaz à effet de serre pendant plus d'un siècle. Dans l'absolu, pourquoi les pays émergents auraient à payer pour les erreurs des pays développés ? 
Le problème c'est que nous sommes tous sur le même bateau, et que s'il coule, il n'y aura ni perdant ni gagnant. Et ce n'est pas la crise économique actuelle qui favorisera la prise de conscience des peuples sur l'environnement.

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